ANALYSE
Le métier de la location en 2025 et au-delà : quelles évolutions anticiper ?
Le secteur de la location immobilière est en pleine mutation, et les années à venir promettent des transformations majeures. Alors que les attentes des locataires se diversifient, que les technologies évoluent rapidement, et que les réglementations se durcissent, les professionnels de la location doivent se préparer à ces changements pour rester compétitifs. Dans ce contexte de bouleversements, il est crucial pour les cabinets immobiliers de comprendre et d’anticiper les tendances qui façonneront l’avenir de la location. Cet article explore les principales évolutions qui, d’ici 2025 et au-delà, redéfiniront ce métier et appelleront la mise en place de stratégies pour maximiser la valorisation de leur activité.
1. Évolution des tendances du marché
Le marché de la location connaît déjà des mutations notables, et cette dynamique devrait se renforcer d’ici 2025 et au-delà. Les grandes métropoles continueront de concentrer la demande locative, mais de nouvelles zones, notamment en périphérie des grandes villes ou dans des régions autrefois moins prisées, gagnent en attractivité grâce au télétravail et à l’amélioration des infrastructures de transport.
On peut aussi s’attendre à une diversification des types de biens loués. Les micro-logements, les logements en coliving, les logements évolutifs (pièces transmissibles d’un logement à un autre) ou encore les résidences mixtes (logement et espace de travail) gagnent en popularité, en répondant aux besoins spécifiques des nouvelles générations.
2. Impact des nouvelles technologies
La digitalisation transforme déjà la location immobilière, et cette tendance s’accélérera d’ici 2025. Les visites virtuelles, déjà courantes, deviendront la norme, permettant aux locataires de visiter des biens à distance, à tout moment. Les plateformes de gestion locative en ligne simplifieront la signature des contrats, la collecte des loyers et la communication entre propriétaires, gestionnaires et locataires.
L’intégration opérationnelle de l’intelligence artificielle va certainement s’accroître. Par exemple, l’IA est à même de réduire le temps d’analyse des dossiers de location, en scannant et en vérifiant la conformité des pièces justificatives, et de participer à la réduction des risques d’impayés en évaluant la solvabilité des candidats locataires.
3. Changements dans les attentes des locataires
Les attentes des locataires évoluent également. Les locataires sont de plus en plus exigeants en termes de services et d’expérience. Dans une proportion croissante, ils recherchent des logements connectés, avec des dispositifs domotiques intégrés (gestion de la lumière, de la température, de la sécurité, etc.), et souhaitent pouvoir personnaliser leur expérience locative en accédant à divers services à la carte (ménage, maintenance, livraison de courses, etc.).
Les nouvelles générations, comme les Millennials et la Génération Z, jouent un rôle majeur dans cette transformation, étant souvent sensibles aux engagements des propriétaires et gestionnaires en matière de durabilité et d’impact environnemental.
4. Préoccupations environnementales et réglementation
Les préoccupations environnementales influencent fortement le secteur de la location. L’efficacité énergétique devient une attente de plus en plus marquée de la part des locataires. D’un point de vue économique, ils cherchent à réduire leurs factures énergétiques. Par conviction, ils souhaitent réduire leur empreinte carbone.
Les nouvelles réglementations s’inscrivent dans cette tendance. Elles imposent des standards énergétiques plus élevés pour les logements, obligeant les propriétaires à investir dans des rénovations.
Ainsi, la loi n° 2021-1104 du 22 août 2021, dite « loi Climat et résilience », ou « loi Climat », a initié la lutte contre les passoires énergétiques. Cette loi prévoit le gel des loyers des passoires thermiques depuis le 24 août 2022 et l’interdiction progressive de mise en location des logements les plus énergivores à partir de 2023. Les locations saisonnières à vocation touristique devraient également être concernées en 2024 ou 2025. Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) a été réformé pour mieux classer les petites surfaces. Depuis le 1er juillet 2024, les logements de petites surfaces (jusqu’à 40 m²) sont évalués de manière plus pertinente en prenant en compte la consommation d’eau chaude sanitaire et la compacité (rapport entre le volume habitable et l’ensemble des surfaces de déperdition). En théorie, cette réforme permettrait à certaines petites surfaces de gagner jusqu’à deux classes, passant par exemple de G à E. Dans la pratique, les gains constatés se limitent à une seule classe, sur un volume inférieur à 10% des appartements de moins de 40 m2.
Les propriétaires devront s’adapter à ces nouvelles règles pour éviter des sanctions, maintenir l’attractivité de leurs biens et maximiser leur rentabilité.
5. Compétences à développer
Pour rester compétitifs dans le métier de la location dans les années à venir, les professionnels devront développer de nouvelles compétences.
La maîtrise des outils digitaux et des plateformes de gestion locative sera essentielle, tout comme la capacité à analyser les données pour prendre des décisions éclairées. Les compétences en gestion de la relation client seront également cruciales, pour répondre aux attentes croissantes des locataires en matière de service et de personnalisation.
Enfin, la connaissance des réglementations environnementales et la capacité à conseiller les propriétaires sur les meilleures pratiques pour rendre leurs biens conformes seront des atouts majeurs.
La formation continue devient plus que jamais une nécessité pour s’adapter aux évolutions rapides du marché.
Anticiper et saisir les opportunités futures
À court terme, le métier de la location va être marqué par une profonde transformation, sous l’influence des technologies, des nouvelles attentes des locataires et des impératifs environnementaux.
Les professionnels du secteur devront faire preuve d’anticipation et d’adaptabilité pour tirer parti de ces évolutions. En se préparant dès aujourd’hui, ils pourront non seulement rester compétitifs, mais aussi saisir de nouvelles opportunités pour développer leur activité et offrir un service de qualité à leurs clients.
Pour les dirigeants envisageant une vente de leur cabinet immobilier, l’anticipation de ces évolutions est essentielle afin de maximiser la valorisation.
Cette analyse a été rédigée par les associés de GAM3 Immobilier : Pierre Garric, Éric Albertini et Vincent Maida.
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